Petite explication de texte pour quelques étapes importantes de l’édition traditionnelle sur lesquelles il y a parfois confusion…
OSCAR WILDE
«Si la vie avait une seconde édition,ah ! Comme je corrigerais les épreuves!»
1 / Édition
C’est le terme employé pour le processus complet qui part du manuscrit jusqu’à l’envoi du manuscrit à l’imprimeur avant de passer à la distribution et la diffusion puis la mise en marché.
C’est aussi le nom d’un personnage central dans une maison d’édition mais dont les rôles et activités peuvent énormément varier suivant la taille et la structure de la maison d’édition.
Parfois l’éditeur est le fondateur et donc le propriétaire de la société d’édition.
Bien souvent les éditeurs et éditrices sont un peu les « cadres supérieurs » de l’entreprise. Ils dirigent une partie du programme, supervisent les calendriers de production, font du relationnel avec les auteurs (et leurs agents) et décident des conditions offertes dans les contrats.
Dans les plus grosses maisons d’édition, ils se sont éloignés du travail éditorial dans lequel ils n’interviennent que rarement, soit lorsqu’il y a un problème avec un auteur…
Le terme édition, quant à lui, recouvre l’accompagnement général d’un auteur dans l’écriture de son manuscrit à des étapes plus techniques comme la révision, la correction, les choix graphiques de couverture et mise en page du livre ainsi que la validation du tout avant l’impression finale.
Dans le cas des maisons d’édition de taille moyenne ou importantes, le suivi éditorial des projets est réalisé par les directeurs/trices littéraires.
2/ Direction littéraire
Son rôle est stratégique autant que technique car il veille à la bonne conduite du projet et au respect des échéances et accompagne l’auteur qu’il conseille tout au long du projet ou à la remise du manuscrit.
Certains directeurs littéraires sont spécialisés dans des genres et ont acquis une grande expertise dans l’accompagnement général des projets au point qu’ils sont le nerf de la guerre des grandes maisons d’édition dont la production repose sur eux.
Le directeur littéraire conseille l’auteur sur les éléments structurels et de cohérence du récit, mais il peut aussi vérifier des éléments plus précis comme la grammaire, les choix de temps, le vocabulaire, ce qui le conduit parfois à faire de la révision.
Il peut aussi accompagner l’édition du manuscrit de A à Z, se substituant alors à l’éditeur qui – dans ce cas – occupe souvent des fonctions plus générales comme la conduite du programme éditorial.
3/ Révision
Il s’agit là de revoir la forme du texte et d’en corriger les fautes de sens, grammaticales, de conjugaison et autres, sans s’attarder plus que nécessaire aux simples corrections de fautes d’orthographe.
C’est un travail important qui nécessite un ensemble de connaissances techniques assez poussées et un véritable sens de la précision.
De plus en plus souvent, les réviseurs assument aussi la correction du manuscrit.
4/ Correction
On est là sur le dernier passage dans le texte, pour traquer et corriger les fautes et les éventuelles coquilles. Les coquilles sont des fautes consécutives à la mise en page du manuscrit.
Le correcteur est précis et méticuleux.
Il est, avec l’infographiste qui assure la mise en page du livre pour impression, le dernier à passer sur le manuscrit.
Pendant, et à l’issue du processus, l’éditeur ou le directeur littéraire, assurent le suivi avec l’auteur qui doit reprendre des parties de sont texte durant la direction littéraire et valider les modifications de révision et relire son manuscrit une fois l’ensemble corrigé et mis sur épreuves papier.
Bonne écriture !
SC.
Pour le plaisir, le film Le bonheur des uns (sept 2020) qui raconte une histoire de réussite littéraire dans le monde littéraire.
Vous pouvez lire sur le blog mon entrevue avec le scénariste et réalisateur Daniel Cohen,